par Andrée Fortin
1989, in La Revue des revues no 7
Qui fréquente régulièrement les travaux de Gilbert Durand et la collection « Sociologie au quotidien » des éditions Méridiens/Klincksieck, ne sera pas très surpris par cette première livraison de la nouvelle série des Cahiers de l’imaginaire. Les autres découvriront, à l’occasion de ce numéro consacré à « L’imaginaire dans les Sciences et les Arts », les préoccupations, les interrogations de cette école longtemps méconnue.
Ce premier numéro arrive sans présentation, les textes des deux directeurs constituant probablement le programme de la nouvelle série, autant que du numéro. On serait, selon Durand, à une époque de changement de vision du monde, d’imaginaire, d’episteme ou de paradigme, comme il vous plaira de le nommer… Cet imaginaire est à l’oeuvre autant dans l’art et les sciences – ce qu’explore ce numéro – que dans le politique auquel sera consacré le suivant. Plusieurs articles, très descriptifs, s’attaquent à la présentation, à la systématisation de cet imaginaire. Le défi de l’entreprise globale résidant dans l’explicitation du lien entre le social et l’imaginaire, dans le repérage empirique de ce que Maffesoli appelle l’éthique de l’esthétique, ou ce que d’autres ont appelé les médiations.