par par/by Eleni Stavroulaki
2016, in La Revue des revues no 55
Dès la fin des années 1920, avec une culmination progressive dans les années 1930, nous observons l’essor de revues associant comptes rendus sur l’art contemporain et articles sur l’art ancien, mélange qui représente de plus en plus de rubriques récurrentes. Cahiers d’art, la revue d’art contemporain de Christian Zervos, a couvert entre 1926 et 1960 un large spectre de l’art grec classique et préclassique. Quelle est la place de l’Antiquité classique dans un tel support, durant la période, politiquement et socialement turbulente, de l’entre-deux-guerres ? L’analyse des choix, de la mise en pages, de la juxtaposition des œuvres, nous révèlera le rôle de l’Antiquité classique et préclassique dans cette revue d’art. Cette contribution vise à aborder le thème de la modernisation de l’Antiquité à la lumière d’une activité archéologique qui s’intensifie, et à montrer comment la réaction moderniste vis-à-vis de l’Antiquité classique dans Cahiers d’art s’inscrit dans des contextes culturels et politiques bien déterminés.
The Representation of Greece in Cahiers d’art (1926-1960)
From the late 1920s with a progressive peek in the 1930s we can observe the emergence of reviews associating reports on contemporary art and articles about ancient art, a mixture represented in more and more recurring columns. Cahiers d’art, the contemporary art review founded by Christian Zervos, has covered between 1926 and 1960 a wide spectrum of classical and preclassical Greek art. What is the place occupied by classical Antiquity in such a medium during the socially and politically turbulent period of the inter-war years? Analysing the choices, the layout of pages, the juxtaposition of artworks will reveal the role played by classical and preclassical Antiquity in this art review. This contribution aims at tackling the theme of the modernisation of Antiquity in the light of intensifying archaeological activity and to show how the modernist reaction to classical Antiquity in Cahiers d’art is inscribed in well-defined cultural and political backgrounds.