par Myriam Chimènes
1997, in La Revue des revues no 24
Les principaux périodiques musicaux cessent de paraître sous l’Occupation. C’est le cas notamment de La Revue musicale, dont le rédacteur en chef, Robert Bernard, décide de suspendre la publication en juin 1940. Quelques mois plus tard, Robert Bernard prend l’initiative de créer L’Information musicale, un hebdomadaire dont le premier numéro sort le 22 novembre 1940 et dont le dernier paraît le 19 mai 1944. L’Information musicale, qui se fixe pour objectif de toucher un public plus large, contient des articles consacrés à l’histoire de la musique française, des réflexions sur la pédagogie et l’organisation de la musique en France et des annonces et critiques de concerts. La curieuse imbrication de bulletins, dont ceux de l’École normale de musique et du Comité national de propagande pour la musique, à l’intérieur de la revue révèle ses liens avec des personnalités comme Alfred Cortot, investi de fonctions importantes par le Gouvernement de Vichy, et Claude Delvincourt, directeur du Conservatoire, qui appartient au Front national des musiciens. Ni collaborationniste, ni résistant, ce périodique résolument nationaliste témoigne du comportement des musiciens et constitue une source majeure pour l’étude de la vie musicale sous l’Occupation.
L’Information musicale digression from La Revue musicale ?
The main musical periodicals ceased publication during the occupation. One notable journal was the Revue musicale, whose editor, Robert Bernard decided to stop publishing in June 1940.
A few months later Bernard took the initiative of launching L’Information musicale, a weekly first issued on the 22nd of November 1940 and last issued on the 19th ofMay 1944. The aims of L’Information musicale were to reach a wider audience and it contained articles on the history of French music, reflections on the teaching and organisation of music in France as well as
advertisements and revues of concerts. There was a curious overlapping of bulletins inside L’Information musicale, including those published by the École normale de musique and by the Comité nationale de propagande pour la musique (National music propaganda committee). This showed its links with such people as Alfred Cortot, who held important functions in the Vichy government, and Claude Delvincourt, head of the Conservatoire, who belonged to the Front national des musiciens (Musicians’ National Front). This resolutely nationalist journal, which was neither collaborator nor resistant, bears witness to the way musicians behaved and is a major source of information on musical life during the Occupation.