par Guy de Grosbois
1989, in La Revue des revues no 7
« Éclairer l’ambiguïté de cette futilité sérieuse qu’est la littérature, telle est l’ambition des dossiers constitués dans Littérature moderne autour d’un thème, d’un auteur ou d’une problématique », annoncent les animateurs dans leur avant-propos. Ambition, il faut le dire tout de suite, à la mesure du talent des collaborateurs de ce premier numéro concocté autour d’un thème certes maintes fois étudié, mais toujours aussi riche : « avant-garde et modernité ».
L’artistique, le littéraire, le politique aussi, s’entrecroisent au fil de la vingtaine d’études formant ce recueil. Mentionnons les articles de G. Régnier : « Les trois avant-gardes du XXe siècle », Y. Michaud : « Art et avant-garde : l’exemple de John Graham », B. Erulli : « Mannetti et Jarry : moderne et post-moderne ». Les revuistes ne resteront pas non plus sur leur faim avec le texte de J. Dupont sur Tel Quel et les propos doux-amers de J. Henric, observateur lucide de la scène intellectuelle, « quand une avant-garde (littéraire) rencontre une autre avant-garde (politique)…».
Présentation soignée, reproductions de qualité (ce qui n’est pas si fréquent), comité de patronage (L.J. Austin, A. Chastel, J. Starobinski, etc.), comité de rédaction (F. Cachin, F. Chapon, J. Thuillier, etc.), tout cela concourt à faire de cette nouvelle publication un outil de travail et de réflexion. Thèmes annoncés pour les prochains numéros : Baudelaire, Proust, Valéry, Paris en 1914.