par Yves Chevrefils Desbiolles
1991, in La Revue des revues no 11
D’abord la discrétion. Il faut moins de vingt lignes à l’équipe de L’Observatoire pour donner ses règles du jeu : la revue publiera des oeuvres originales en relation avec la photographie.
Les « attendus» théoriques entourant le choix du titre (porteur du projet) sont rejetés en fin de numéro. Une dizaine d’artistes ont collaboré à cette première livraison, disposant chacun de quatre pages. La cohérence de l’ensemble n’empêche pas la variété des approches : parcimonie des formes, surfaces saturées ; images muettes, d’autres accompagnées de mots ou de poésies ; montages, photomontages, détournements d’images… Le risque – l’éclectique, le disparate – est efficacement réduit par une mise en page rigoureuse (typographie et cadrage) soutenue par un bel usage des teintes de fond du papier. L’impression, sophistiquée, répond aux exigences techniques propres à chaque œuvre. Dans les dernières pages, un sociologue sensible au « tourbillon socio-onirique » de la revue, livre ses réflexions sur le thème de « l’observation ». Loin d’étouffer le projet, ses propositions théoriques préparent notre attente des prochains numéros de L’Observatoire dont « la forme reste celle de son mystère ».
L’Observatoire est publiée avec l’aide de la ville de Marseille, du Conseil régional Provence Alpes-Côte-d’Azur, de l’Office départemental de la culture des Bouches du Rhône et de la Société Coloriage.