par Vincent Chambarlhac
2013, in La Revue des revues no 49
Collectif à la jointure du militant et de la recherche, Les Révoltes logiques naissent dans l’après-mai autour de Jacques Rancière notamment. La revue s’inscrit en contrepoint de ce temps de récupération des idéaux de Mai 68. Attentive aux logiques de la révolte et à son intempestif, elle questionne autant les grands récits militants que l’histoire scientifique du mouvement ouvrier. Les Révoltes logiques ne survivent pas à la décennie 1980 mais les analyses qu’elles tissèrent forment le palimpseste d’une autre manière d’entendre l’histoire des mouvements sociaux, où d’aucuns, improprement sans doute, reconnaîtrons une approche « culturelle » du mouvement ouvrier. L’épithète surgissant là au défaut du militant.
A collective at the junction of activism and research, Les Révoltes logiques were born in the aftermath of May ’68 around Jacques Rancière amongst others. This periodical was set as a counterpoint to those times of mainstream reinterpretations of the ideals of May 1968. Attentive to the logics of revolt and its untimeliness, it questioned both the great activist tales and the scientific history of the workers’ movement. Les Révoltes logiques did not outlive the 1980s but the analyses it framed formed the palimpsest of another way to probe the history of social movements in which many, albeit improperly, will recognise a “cultural” approach to the workers’ movement. The adjective surges here from the defection of the activist.
(La Revue des revues no 49, 2013, p. 30-43)