par Andrée Fortin
1989, in La Revue des revues no 7
Politix se propose de donner la parole à de jeunes chercheurs en publiant des textes qui, autrement, auraient sombré dans l’oubli de quelque classeur : des travaux d’étudiants de troisième cycle.
Le premier numéro toutefois, consacré aux mobilisations étudiantes de 86 et reproduisant les actes du colloque de mai 87, donne davantage la parole aux professeurs qu’aux animateurs du mouvement. Les numéros subséquents, parus entretemps, correspondent davantage à l’objectif initial. Avec de nouvelles signatures, ce sont – parfois – de nouveaux discours que l’on découvre, de nouvelles préoccupations, ce qui change des propos trop souvent prévisibles des intellectuels connus. Le champ de la « politix » est très large, traverse les frontières disciplinaires, en particulier celles de la sociologie et de la philosophie.
La revue est produite grâce au traitement de texte et à la photocopie, ce qui facilite la prise de parole à peu de frais et en dehors des institutions. Le texte, dense, a une allure un peu scolaire ; une mise en page sur deux colonnes, en plus de faciliter la lecture aux yeux fatigués de leurs aînés, donnerait à la revue une facture plus professionnelle, ce qui rendrait davantage justice aux auteurs et à leurs propos.