par Françoise Terrel-Salmon
2004, in La Revue des revues no 35
En 1966, sous l’impulsion du père Jean-Yves Calvez, Projet succède aux nombreux avatars de la Revue de l’Action Populaire née en 1908 de l’association éponyme. L’éditorial du no 1 affirme la dimension internationale de la revue et sa volonté d’utiliser les outils des disciplines contemporaines. Ainsi la sociologie politique devient-elle une des spécialités de la revue lui assurant une renommée de très bonne vulgarisation grâce en particulier au vivier des chercheurs de la Fondation Nationale des Sciences Politiques. Avec les années 80, la revue s’ouvre davantage aux questions de société, l’immigration en particulier mais aussi à des thèmes comme l’exclusion et le lien social. Le comité de rédaction réunit des laïcs et une majorité de jésuites : mais ceux-ci ne s’y présentent pas comme tels.Il faudra attendre 1989 pour que le mot « jésuiste » soit clairement mentionné. 1989, c’est aussi l’année, où la revue, pour des raisons économiques, devient trimestrielle et thématique. En 2000 avec l’ensemble des revues éditées par les jésuites, elle rejoint Bayard-presse. En 2003, une nouvelle formule est lancée.
Projet : different titles, one review
In 1966, on Father Jean-Yves Calvez’s initiative, Projet succeeded to the numerous avatars of the Revue de l’Action Populaire founded in 1908 by the eponymous society. The editorial of the first issue stressed the international dimension of the review and its determination to uses the scientific tools of contemporary disciplines. Political sociology became one of the fields in which the review excelled, thus securing a reputation for outstanding vulgarisation, thanks in particular to the pool of researchers of the Fondation Nationale des Sciences Politiques. During the 1980’s, the review opened up more widely to society issues, immigration in particular, but also themes such as exclusion and social bonds. The editorial committee was comprised of laymen and a majority of Jesuits: but the latter did not explicitly present themselves as such. It was not before 1989 that the word “Jesuit” was clearly mentioned. This was also the very year when the review, for economic reason, became a thematic quarterly. In 2000, together with all the Jesuit-run periodicals, it became part of the Bayard-Presse group. In 2003, a new series was launched, with a new design and layout.