Reflexos

par Florence Lévi
2013, in La Revue des revues no 49

Saluons la naissance de cette nouvelle revue en ligne hébergée sur le site des revues électroniques de l’Université Toulouse II Le Mirail :
http://e-revues.pum.univ-tlse2.fr/sdx2/reflexos
Elle se définit comme « un espace d’élaboration commun à distance, ouvert aux études lusophones ». Elle annonce que les contributions seront plurilingues (portugais, français, anglais, espagnol) et porteront sur de nombreux champs (littérature, cinéma, images, musique, linguistique, traductologie, histoire, civilisation …).
Chaque numéro sera composé de trois parties : « Thématique » – « Varia » – « Fictions ».
Cette première livraison permet déjà au lecteur curieux de percevoir l’originalité et les caractéristiques de cette revue.
Dès l’abord, ce qui saute aux yeux est qu’il s’agit d’une revue universitaire : le sérieux est sa marque, tant dans le choix des sujets que dans leur traitement.
Malgré la dénomination de « pluridisciplinaire », la littérature paraît s’imposer. Même si l’on peut lire dans ce premier numéro, dans la rubrique « Varia », des articles d’ordre historique dans un ensemble intitulé « Crimes et délits / Crimes et châtiments ».
La partie « Fictions » renferme des textes inédits, ce qui est toujours très appréciable dans une revue. En l’occurrence, ici, ce sont une traduction en français de Ondjaki, jeune écrivain angolais, les originaux et leur traduction de nouvelles courtes de Helena Parente Cunha, et un texte en portugais de João Esteves Pinto.
Plusieurs pays du « monde lusophone » sont représentés : le Portugal, le Brésil, l’Angola ; on suppose que d’autres pays viendront, mais d’ores et déjà, cet éventail est intéressant, donnant la possibilité de découvrir des écrivains peu connus en France.
Bien que publiée exclusivement en ligne, cette revue, soignée et claire, invite à s’y plonger (après avoir imprimé les articles que l’on a envie de lire).
Passerelle entre les arts et la littérature, elle met en œuvre cette ambition dès son premier numéro. On trouve ainsi une nouvelle lecture de Tristes Tropiques de Lévi-Strauss. Son auteur, Mariza M. F. Werneck, montre comment le regard de l’anthropologue à son arrivée au Brésil, en 1935, était un regard pictural, imprégné des toiles de Poussin, de Henri Rousseau, et des récits-tableaux de Chateaubriand et de Baudelaire. Ces références seraient des « opérateurs esthétiques de pensée ».

Bien d’autres articles composent cette première livraison, ; déjà est lancé un appel à contributions pour le 2e numéro, sur le thème du « parcours ». C’est avec une réelle impatience que nous attendons (esperamos, en portugais, avec ce double sens d’attendre et d’espérer) ce numéro pour vérifier que Reflexos, à partir de cet élan initial, saura dérouler un long parcours.

La Revue des revues no 49


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