Revue Incise

Revue Incise vient du théâtre, d’un théâtre en particulier, mais elle n’est pas à strictement parler une revue de théâtre. C’est depuis le théâtre qu’elle interroge l’époque. Et elle l’interroge avec deux axes en tête, qui le coupent et ne s’y arrêtent pas : le lieu et la critique.

À la question obsédante du théâtre actuel – le public, son découpage, sa captation, sa fidélité – c’est-à-dire une forme impensée et pervertie de questionnement sur le peuple, Revue Incise substitue la question « qu’est-ce qu’un lieu ? ». Façon concrète de s’y tenir, de maintenir la nécessité de la chose commune. Que ce soient des gens de théâtre qui se le demandent n’est pas indifférent, et sa formulation pose une ambition politique transversale. Il s’agira aussi de « reconquérir la force de l’énoncé critique », ce qu’exigeait Walter Benjamin, dont la figure nous accompagne. Cela signifie d’une part s’affranchir des politesses, d’autre part séparer la critique dramatique du test de consommation. Enfin, s’il est une question qui nous tient, en amont de ces deux là, indémêlable du désir pour la vie de l’esprit, et de son exigence, c’est celle de l’écriture. Revue Incise sera ainsi une revue littéraire au cœur d’une revue politique dans une non-revue de théâtre.

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Publié le 14 mai 2014