Tristan Felix sera présente au Salon de la revue les 11, 12 & 13 octobre prochains. Elle élaborera, pour la deuxième fois, une revue en live, au gré des rencontres, des hasards, des expériences. Retrouvez-la sur son stand au fond de la Halle, ou hélez-la pendant ses déambulations dans les allées du salon. Vous pouvez feuilleter le précédent numéro édité en 2017.
LA PASSE, la revue – féenix qui renait de son alien
par Tristan Felix
Revue semestrielle fondée en 2003 par les poètes Philippe Blondeau et Tristan Felix, La Passe est en apnée depuis 2015.[1] Promise à Radio Libertaire mais toujours en instance de germination, impulsée par Tristan Felix cette fois, elle s’ensauvage en 2017 au Salon de la Revue n°27, offrant une expérience inédite de création improvisée en direct, sur une grande table tournante : en trois jours langues étrangères, imaginaires, calligraphies, poèmes, contre-poèmes, collages, dessins, proses, lettres, aphonismes, prières, portées musicales, palimpsestes – dont nous offrons quelques images en guise de preuve – ont donné jour à un premier recueil bigarré, polyphonique. Son esprit frappeur, transfuge, transgenre, transborderline parfois, se manifestera derechef pour la 29è édition : on se prêtera aux passes, escamotages, curées partageuses, s’acculera aux flagrants délires de possession/dépossession. L’improvisation serrée et rivée à l’autre, à la plume, au pinceau ou au crayon, opèrera au fur et à mesure, à même le stand et sur les marches voisines. Cet alien se fera organe hybride, vivant de se démultiplier. Rien de n’importe quoi mais une inspiration réactive et lestée d’empathie. Ce ne sera pas un chic livre d’artiste(s) mais un monstre à naître et renaître, une échancrure par où puisse s’expectorer l’oxygène que notre angoisse existentielle croissante retient dans les cachots d’un monde que chacun tire à soi en tirant sur l’autre à bout portant. Pan!
Bienvenue aux créateurs insolites, aux poètes sauvages et hantés comme aux farfadets fada et minutieux pour un rituel jovial et saturnien ! Le papier sera fourni mais pas les outils. Le thème de chaque jour sera révélé sur place… car le sanglier, ce singulier bolide ou le géastre hygrométrique ne savent pas dans quelle direction les propulse leur vie !
Cette performance génèrera une énergie que nous souhaitons la plus belle. Rien à gagner, rien à perdre, nul ego, des signatures en vrac dans la seule grâce d’une aventure. Ce n°2 comme le n°1 sont conçus au profit du Salon de la Revue puis numérisés afin d’être consultables par tous sur le site.
Apportez donc plumes, stylos, pinceaux, pastels, fixateurs, encres, gommes, crayons, colle, ciseaux, magazine à découper… Je fournis le papier écru et le thème sauvage! Se renseigner au stand! Ce n’est pas tous les jours que l’on s’offre la merveille de réaliser ce qui ne sert à rien qu’à pas crever corniaud.
[1] Ce n’est pas parce qu’une revue interrompt sa publication que son esprit s’étiole et disparaît, bien au contraire !