La nouvelle livraison de La Revue des revues est en librairie !
Ce nouveau numéro s’ouvre sur un beau texte personnel de Jean-Marie Gleize qui revient sur ses expériences de revues, celles qu’il lit ou qu’il anime, ce qui le lie à cet étrange objet, à son improbabilité. Il y exprime une sorte d’acharnement, de continuation perpétuelle. « Une revue donc, ne naît jamais seule et de rien », elle découvre de nouvelles voix, de nouveaux langages. On s’y plonge « pour déplacer, pour se déplacer. Pour contaminer. »
C’est dans cette même perspective que Martine Monteau revient sur l’histoire riche et émouvante de Passage d’encres et de sa fondatrice Christiane Tricoit, ou que Luc Autret nous raconte avec précision l’aventure d’Obsidiane. Lieux majeurs de création poétique des dernières décennies, ils ont contaminé, essaimé, fait entendre des voix neuves qui redéfinissent le champ poétique d’aujourd’hui.
On n’oublie pas que les revues élaborent, en continu, le savoir, le mettent en forme et le questionne avec une énergie qui ne se dément pas. Guy Basset explore l’histoire d’Aletheia, ses incertitudes, la manière dont elle s’est constituée et a marqué une époque d’une grande fécondité intellectuelle. Remontant jusqu’aux sources des revues, Jean-Pierre Vittu, dans un article ample et informé, retrace l’histoire de la plus ancienne des revues, le Journal des savants, modèle d’organisation et d’expression du savoir qui continue, obstinément, à inventorier l’état de la pensée et des connaissances.
Dans ce n°, on fête les 30 ans d’Histoire de l’art et les 25 de L’Atelier du roman. Marco Martella signe une chronique sur la revue Jardins créée en 2010 et Frédéric Gai se lance dans une entreprise (presque) impossible : définir le fanzine ! Et on retrouvera nos traditionnelles chroniques, nos lectures, les premiers numéros de revues du semestre…