par par/by Catherine Goldenstein
2021, in La Revue des revues no 66
Paul Ricœur a marqué son temps par son enseignement, son œuvre impressionnante, mais aussi pour avoir agi, vécu et porté autrui à agir et à vivre. Outre les nombreuses publications, les « archives personnelles », nombreux documents de travail du Fonds Ricœur, permettent de confirmer ce que sa biographie révèle : une grande constance dans cette vie d’enseignement, de conviction, d’engagements entrelacés. Ses engagements les plus marquants et durables l’ont été dans des communautés intellectuelles réunies autour de revues. Quelles traces de ces entreprises collectives reste-t-il dans les archives, et que peut-on y déceler qui ne soit connu par les textes ? Après avoir dressé les gros blocs des revues auxquelles Ricœur a été le plus fidèle, mon propos est de faire ressortir à travers les archives quelques traits, quelques façons de faire sur le vif.
Through its archives, the tireless effort of the committed man
Paul Ricœur marked his time for his teaching as a philosopher, for his impressive published work, but also for acting, living and bringing others to act and live. In addition to his many texts, the “personal archives”, numerous working documents located in the Fonds Ricœur confirm what his biography reveals: a great constancy in this life of teaching, of conviction, of intertwined commitments. His most significant and enduring engagements took place in intellectual communities gathered around journals. What traces of these collective enterprises remain in the archives, and what can be detected there that is not known by the texts? After a general overview of the magazines to which Ricœur was most faithful, I’ll try, through the unpublished papers, to bring to light some personal ways of taking part in civic matters.
