par Pierre-Yves Soucy
2023, in La Revue des revues no 69
Interrogé par le poète François Rannou, Pierre-Yves Soucy propose de substantielles réflexions sur ce qui anime la revue L’étrangère qu’il a fondée en 2002 : sa capacité à se renouveler afin de savoir durer sans perdre sa boussole, une forme de résistance à l’ordre des choses, au spectacle, en ce sens une marginalité assumée, son ambition d’accueillir et de mettre en forme une pluralité de voix, d’approches dans la création comme dans la pensée à même de faire résonner le réel dans toutes ses composantes. Il insiste sur l’ardente nécessité de prêter attention et soutien aux nouvelles voix qui s’annoncent, en chemin vers un livre possible. Interrogé enfin sur le futur de la revue, Pierre-Yves Soucy, s’il déplore le désengagement du CNL et insiste sur la nécessité de soutiens publics, réaffirme sa volonté d’être fidèle aux engagements premiers de L’étrangère : mener un travail collectif sur des terrains qui restent inexplorés, mission pour une équipe renouvelée.
20 years of the [The stranger]
Interviewed by the poet François Rannou, Pierre-Yves Soucy offers substantial reflections on what drives the magazine L’étrangère, which he founded in 2002: its ability to renew itself in order to last without losing its compass, a form of resistance to the scheme of things, to the entertainment, in this sense an assumed marginality, its ambition to welcome and shape a plurality of voices, of approaches in the creation capable of making the real resonate in all its components. He insists on the ardent need to pay attention to and support the new voices that are emerging, on the way to a possible book. Finally, when asked about the future of the journal, Pierre-Yves Soucy, while deploring the French Ministry of Culture’s divestment and insisting on the need for public support, reaffirms his desire to remain faithful to L’étrangère‘s original commitments: to carry out collective work in areas that remain unexplored, which will be carried out by a renewed team.
