par André Chabin
19901991, in La Revue des revues no 10
Modeste par son format, son nombre de pages, son prix même, Java est aussi une revue qui ne ressemble guère à ses consoeurs nées récemment. Allègre, Java se veut une « revue garantie sans couenne » et « une revue qui met les boules » (à l’occasion d’un dossier consacré à Jean-Luc Parant, paru dans le no 3). Sérieuse, elle consacre la totalité de son no 4 à faire découvrir les poètes américains du mouvement objectiviste, propose des traductions de Zanzotto (no 1) ou de Trakl (no 3) et s’interroge sur Joyce (no 2).
Résolument moderne, elle accueille très largement les poètes contemporains – Prigent, Giraudon, Viton.., – avec une faveur particulière pour ceux qui se risquent à l’expérimentation.
Inattendue, c’est une revue-caméléon qui s’invente une maquette à chaque livraison. Sous la multiplicité de ses apparences et de ses choix, elle entend faire la démonstration qu’avec la poésie aussi, on peut faire la java.