Des limites et des qualités : Aka persiste, confirme ses intentions, alterne transparences et opacité des premières, dernières pages, propose des formats courts de littérature, de poésie, librement inspirés par Fred Deux (pour un numéro deux, c’est logique), son texte Dessins bruissants, pensées murmurées (est-il l’auteur des illustrations ?) aux échos multirythmes, surtout ceux de l’enfance. Au début de la revue, une des phrases est « Le dessin a commencé dans la cave de mon enfance », alors crayon, couleur, gribouille sur ce texte liminaire, et puis le dessin qui finit la revue se tient au bord du moderne, de l’enfantin. Entre les deux, deux hommes et neuf femmes, onze auteurs et poètes, d’une page à six, clairettes (Sarah Kéryna) ou denses (Amandine André), parfois bilingues (Laura Petrecca), beaucoup de scansions, peu de ponctuation, sous une couverture belle, un Rothko en crayon de couleur.
Et toujours moins de repères, coordonnées et paratextes : tout cela se passe sur réseau social. Aka, est-ce encore une revue ? En tous cas une œuvre.