Visiblement inspirée par l’arrivée d’un père de la Compagnie sur le trône de Saint Pierre, Études, la revue jésuite fondée en 1856 fait peau neuve. Nouvelle couverture, nouveaux chroniqueurs, nouvelle rubrique (les « carnets aléatoires » inaugurés avec brio par Frank Damour) et, bientôt, version numérique pour portables et liseuses…
Le premier numéro de cette nouvelle édition propose donc tout naturellement un dossier sur la « force des commencements ». Qu’il s’agisse de la construction européenne (Sylvie Goulard), de la cosmologie (Jean-Pierre Luminet), du Yi-Jing (Yves Vendé et Thierry Meynard), de la France (Jean Picq) ou de l’histoire (Michel Serres), s’interroger sur les commencements s’avère toujours fertile. Jankélévitch, cité ici par Cynthia Fleury, n’affirmait-il pas que « les courageux sont les commençants » ?
La rubrique des recensions et des notes de lecture est toujours aussi riche et utile comme en témoigne, par exemple, la malicieuse critique de L’Identité malheureuse, le best-seller acédieux d’Alain Finkielkraut, par Laurence Devillairs ou la réflexion de Pierre Gibert sur la commémoration de 1914.
François Bordes