Comme chaque année, Ent’revues vous propose des débats, des discussions et des tables rondes d’une grande diversité.
Retrouvez en détail le programme
du 30e Salon de la revue.
VENDREDI 9 OCTOBRE
20h30-22h
Soirée d’ouverture
Salle Marguerite Caetani
« Après le black-out, soyez COCKPIT ! »
La revue COCKPIT Voice Recorder se déconfine. Créée en 2020 et animée par Christophe Fiat et Charlotte Rolland, elle invite un écrivain et un artiste. Fernando Arrabal pour évoquer son poème Complainte de la rue désertée et sa pièce Pétales (Crumbs) de confinement. Et Antoine D’Agata pour son livre Virus qui rassemble ses photographies de Paris confiné prises avec une caméra thermique et son exposition à la Fondation Brownstone conçue avec Samantha Barroero. Moment certainement aussi inattendu qu’extraordinaire, entendu qu’avec COCKPIT, la poésie et l’art révèlent toujours quelques fulgurances !
20h30-22h
Salle Madeleine Rebérioux
Vie, mort et résurrection : histoires de revues
SAMEDI 10 OCTOBRE
12h-13h
Salle Marguerite Caetani
Sur les routes du travail
Depuis 2017, la journaliste Cécile Gavlak et le photographe Alexis Voelin parcourent les routes à bord de leur camion aménagé en quête de celles et ceux qui contribuent à créer un autre monde du travail : plus humain, moins absurde, moins uniforme. Leurs reportages texte/photo en immersion représentent le noyau de leur revue trimestrielle Ici Bazar. Chaque numéro raconte le parcours, le quotidien, les choix de ces personnes qui ont créé leur activité malgré les difficultés, les échecs et les compromis. Le couple racontera comment il perçoit et vit son travail journalistique et son engagement, plus poétique que politique.
12h-13h
Salle Madeleine Rebérioux
Police & population
L’actualité internationale et nationale donne un relief particulier au rapport police-population. Après-demain donne la parole à des chercheurs des intellectuels et des praticiens, tant syndicalistes, fonctionnaires que magistrats et avocats. Fondé en 1957 par Françoise Seligmann, résistante et journaliste, avec la Ligue des droits de l’Homme, la revue rappelle la conviction que pour préserver et améliorer l’État de droit, il est indispensable de restaurer le lien entre police et population, condition de la confiance dans les institutions démocratiques. Un débat qui réunit Pierre Joxe, ancien ministre de l’intérieur et directeur de la publication d’Après-demain, Françoise Dumont, présidente d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme & François Colcombet, ancien magistrat, co-fondateur du Syndicat de la magistrature.
13h-14h
Salle Marguerite Caetani
Suarès, le condottiere des lettres du XXe siècle
Dans son dernier n°, Nunc revient sur la figure majeure d’André Suarès et son influence décisive sur la vie littéraire. Quatre interventions – par Stéphane Barsacq, Charles Ficat, Réginald Gaillard & Céline Laurens – pour ouvrir de nouvelles perspectives sur une œuvre importante. L’occasion de redécouvrir sa conception d’une Europe fraternelle, son culte des plus grands esprits de tous les pays, mais aussi son obsession du rang de la France dans laquelle il décèle les ressources les plus vives pour lutter sur tous les plans contre le totalitarisme, quel qu’il soit : communiste, fasciste ou nazi. De montrer son actualité profonde, car ce qu’il vise, c’est la défense généreuse de l’humanité dans son entièreté contre tout ce qui prétend l’encadrer. Il y va d’une protestation continue de l’esprit de liberté contre toutes les tyrannies.
13h-14h
Salle Madeleine Rebérioux
« La Fabrique européenne de la race »
La question de la race travaille toutes les sociétés contemporaines, source de violences et d’injustices sociales. Travailler en historien•nes à l’apparition et au développement de cette forme spécifique d’identification sociale paraît crucial. Le dossier du n°146 des Cahiers d’histoire, Revue d’histoire critique revient sur cette « fabrique européenne de la race » qui s’affirme au moment où s’élabore la philosophie universaliste de l’égalité naturelle des êtres humains. Le débat croisera cette « fabrique » à l’époque moderne et les modalités de son fonctionnement au XXe siècle à travers les interventions de Silvia Sebastiani, chercheuse à l’EHESS, et d’Olivier Mahéo, université de Poitiers. Un débat animé par Johann Petitjean.
14h-15h
Salle Marguerite Caetani
Voir l’invisible
Un département d’art moderne dans un musée de Damas fermé dont les œuvres demeurent invisibles ; des photographies de façades romaines ; la foi en l’invisible comme credo musulman au sultanat d’Oman… Autant d’explorations originales rassemblées dans le 45e numéro de Sigila, revue consacrée au secret. Par des approches très différentes – photographie, témoignages, histoire et anthropologie –, elle nous propose des réflexions, des analyses et des œuvres autour du thème de « L’invisible ». Réunis autour de Florence Lévi, son animatrice, Mehdi Ayachi, Mathilde Ayoub & Véronique Ellena évoqueront cette livraison et se demanderont comment voir, faire voir, croire, à l’invisible.
14h-15h
Salle Madeleine Rebérioux
Rencontres typoétiques
L’IMEC, l’école Estienne et le rectorat de Normandie organisent chaque année les « rencontres typoétiques ». Au croisement du graphisme, des métiers du livre, des beaux-arts, la 11e édition rassemblent les élèves de huit classes de l’académie de Caen et, exceptionnellement, une vingtaine d’étudiants de l’école Estienne de Paris, qui ont pu découvrir le fonds d’archive de Roger Excoffon. Une occasion de découvrir la création typographique, d’en saisir les moyens et les enjeux. L’équipe responsable du projet – l’archiviste de l’IMEC, David Castrec, les professeures de l’école Estienne, Julie Gazin et Sterenn Bourgeois –, accompagnée par des étudiants, dialogueront avec la fille de Roger Excoffon, Martine Rosaz et Bernard Baillaud pour rendre compte de leurs travaux et de leurs réflexions autour des créateurs de caractères.
15h-16h
Salle Marguerite Caetani
Kateb Yacine : « la révolution à l’état nu »
À l’occasion de la sortie de son numéro 7 qui consacre un important dossier à Kateb Yacine, la revue A littérature-action rassemble quelques connaisseurs de l’œuvre qui révolutionna la littérature maghrébine et de l’homme qui porta haut l’exigence de liberté et de justice. Une discussion animée par Marie Virolle qui rassemble autour du fils de l’écrivain Amazigh Kateb, Christiane Chaulet Achour, Arezki Metref & Mourad Yelles.
15h-16h
Salle Madeleine Rebérioux
Incise fait sa revue
Revue Incise est une revue de pensée critique et de littérature éditée par le T2G-Théâtre de Gennevilliers. Elle prend la parole depuis le théâtre. Ses sommaires ne sont pas organisés par thèmes – inversant la logique habituelle des revues, elle a d’emblée ouvert un certain nombre d’axes d’écriture qui se tressent dans chaque parution : critique, théorie, textes militants et poésie contemporaine – tous saisis par la question de la critique. Une traversée samplée de ces – aujourd’hui – sept numéros. Lecture patchworkée avec des auteurs et des camarades de la revue : Palmina d’Ascoli, Geoffrey Carey, Constance Chlore, Guillaume Rannou, Diane Scott, Simon Séguier & Sophie Wahnich.
16h-17h30
Salle Marguerite Caetani
Grand entretien avec Michel Deguy
Michel Deguy est assurément l’un des grands poètes et intellectuels de notre époque. Il a participé à de nombreuses revues – Les Temps Modernes, Critique… – et dirigé le cipM. Il a surtout créé en 1977 la légendaire revue Po&sie qu’il dirige toujours. Pour évoquer son parcours d’homme de revues, ses positions et son travail, il s’entretiendra avec Tiphaine Samoyault qui participe à sa revue et dirige EaN. Un entretien imaginé dans le cadre du partenariat d’Ent’revues avec En attendant Nadeau.
16h-17h
Salle Madeleine Rebérioux
Films d’animations & écologie
Créée cette année, Blink Blank rend compte de la diversité et de la créativité du cinéma d’animation. Dans le prolongement de son 2e numéro, son équipe, réunie autour de Xavier Kawa-Topor, s’intéresse à la manière qu’a eu l’animation, depuis les Trente Glorieuses, d’aborder la question écologique à travers des récits, des choix esthétiques et des modalités de production évoluant au fil (ou en amont) des changements sociaux radicaux qu’elle implique. Une invitation à un panorama de cette histoire singulière et focus sur quelques productions récentes et à venir.
17h-18h
Salle Madeleine Rebérioux
Mobilisations de femmes & luttes environnementales
La question militaire, la politique énergétique d’un pays, l’aménagement public-privé du territoire sont réputés affaires complexes et sérieuses. Qu’y entendent les non expert·es et les non élu·es, a fortiori « les bonnes femmes » censées se concentrer sur la reproduction et le soin de la vie humaine ? Ces cinquante dernières années, certaines ont pourtant précisément puisé dans cette responsabilité pour s’opposer à une modernité destructrice, quand d’autres mettaient les pieds dans le plat sans se soucier de l’étiquette. Contre la catastrophe qui vient, contre celles déjà survenues, elles ont lutté et luttent encore en occupant, chantant, témoignant, dansant, brodant ou en sabotant… Une rencontre autour du dernier numéro de Panthère Première avec Isabelle Cambourakis, Nathalia Kloos et Elvina Le Poul.
17h30-18h30
Salle Marguerite Caetani
Révoltés !
À l’occasion de la parution d’un numéro spécial dédié à quelques figures atypiques, marginales et toujours rayonnantes de la littérature du XXe siècle, Daïmon vous invite à découvrir des textes inédits d’auteurs contemporains qui se penchent sur quinze écrivains révoltés : Charmian London, Annie Le Brun, Anaïs Nin, Béatrice Douvre, Anna Maria Ortese, Ursula Le Guin, Claude Cahun, Bona de Mandiargues, Benjamin Fondane, Georges Bataille, Blaise Cendrars, Boris Vian, Antonin Artaud, Roger Caillois, Gunther Anders… Une rencontre imaginée par Raluca Belandry avec la participation des écrivains Frédéric Aribit, Laurent Bonnet, Magali Croset-Calisto, Vincent Guillier, Clément Kalsa, Olivier Maillart, Thomas Pourchayre & Raphaël Sarlin-Joly.
18h-19h30
Salle Madeleine Rebérioux
Pratiques solidaires en temps de confinement
Plusieurs collectifs agissant sur le territoire métropolitain, parmi lesquels la Cantine des Pyrénées (Paris 20e) et la Trame (Saint-Denis), ont en commun d’avoir organisé dans un contexte d’urgence des distributions alimentaires pendant le confinement, alors que là n’est pas leur pratique habituelle. Il s’agira de parler de ce qui a été traversé, s’est défait, construit durant cette période, d’échanger sur les pratiques du printemps et leurs suites, de ce qu’ont pu révéler les circonstances sur les enjeux du quotidien, de la solidarité et des besoins, du travail, de l’entraide et du « prendre soin ». Une rencontre organisée par Les Nouveaux Cahiers pour la Folie avec l’atelier studio radio de La Parole Errante Demain.
18h30-19h30
Salle Marguerite Caetani
Dissonances mute (ça se fête !)
Revue de création et de critique littéraires née en 2002, Dissonances promeut la littérature actuelle dans tous ses états en présentant des points de vue et des traitements aussi divers que possible, des écritures fortes, des auteurs habités, et les visions d’un.e artiste unique qui a carte blanche pour en assurer la mise en images. Toute l’équipe de la revue vous convie au lancement de sa nouvelle formule (8 pages supplémentaires) et à venir la découvrir avec les auteurs de son 39e numéro consacré aux « Mutations ».
DIMANCHE 11 OCTOBRE
10h30-12h
Salle Madeleine Rebérioux
Réflexion collective
« Faires revues au féminin »
Les femmes n’occupent plus une place secondaire dans l’univers des revues. Elles mènent désormais, en plus de revues de combat féministe, de grandes revues de sciences humaines, des revues d’idées, des revues qui portent haut une autre parole, d’autres écritures peut-être. Mais cette recomposition rend-elle sensible des différences dans la fabrique comme dans les choix éditoriaux des revues ? Le pouvoir symbolique qu’elles façonnent s’en trouve-t-il changé ? Et les femmes revuistes sont-elles autrement sensibles à la création des femmes, leurs travaux, leur expertise ? Ent’revuesvous propose de réfléchir collectivement ces enjeux avec des revues animées par des femmes et venues d’univers très différents. Avec Gros Gris, Terrain, Panthère Première, cunni lingus & Tumultes. Une rencontre animée par Claire Paulian.
12h-13h
Salle Marguerite Caetani
Temporalité d’une revue de création littéraire
À l’occasion de la sortie de son numéro 20 autour du mot « Juste », Sarrazine s’interroge sur le temps de la revue, le temps dans la revue. Qu’on l’aborde par le biais des contraintes matérielles ou par celui de la création elle-même, comment s’opère la gestation d’une revue, quelles conséquences théoriques et pratiques cela induit ? Une réflexion collective sur le « temps juste » animée par Paul de Brancion, directeur de la rédaction, avec Séverine Daucourt, Pierre Drogi, Alexis Pelletier & Catherine Tourné.
12h-13h
Salle Madeleine Rebérioux
L’occulte, décidément frappant !
Spy : trois premières lettres de spycanalyse, nouvelle nomination de la psychanalyse, directement inspirée des travaux de Jean Allouch. La revue, qui met l’accent sur une forme de spiritualité non religieuse, propose un numéro conçu à partir des Journées d’études tenues à Namur fin 2018 à propos de l’occulte : voyance, télépathie et d’autres phénomènes aussi étranges. De l’occulte, Jacques Lacan a pu dire : « c’est pas caché, c’est ailleurs. » Alors évoquons ensemble cet ailleurs ! Une présentation-débat qui réunit Danielle Arnoux, Guy Casadamont & Bertrand Méheust.
13h-14h
Salle Marguerite Caetani
Delavouët ou le « Jardin sans limites »
Le centenaire de sa naissance offre l’occasion de revenir sur l’œuvre de Max-Philippe Delavouët. Enraciné dans un pays – Pouémo est écrit en provençal avec traduction française en regard –, son œuvre n’en a pas moins une visée universelle. Elle dit l’Homme au travers d’un parcours singulier, ses rencontres avec de grandes figures : Adam, Ulysse, Tristan, Ariane, le Christ, Roland, Orphée… Avec l’équipe du Bayle vert, Céline Magrini, auteure d’une monumentale Histoire littéraire du Rhône (Champion), a imaginé une conférence-discussion autour du poète qui traversera ses poèmes, ses thèmes centraux et ouvrira les portes de ce « jardin sans limites », ce vieux jardin d’un Adam « toujours têtu » qui n’ont cessé de hanter la poésie de Delavouët.
13h-14h
Salle Madeleine Rebérioux
Parler Sens-dessous
Le 25e numéro de Sens-Dessous s’intitule « Parler ». L’équipe de la revue s’y attache à une question qui semble inépuisable : comment énoncer une parole singulière en utilisant les mots des autres (puisqu’il faut bien apprendre à parler) ? Conçue autour de la traduction, elle vous invite à des échanges entre Bérengère Viennot qui a récemment publié aux Arènes La Langue de Trump, Clara Nizzoli, membre de la jeune revue de l’Inalco CAFÉ et Idil Basural (Celsa Paris-Sorbonne) qui s’interroge sur l’articulation de la langue et l’action à travers le recensement des écritures rebelles, notamment dans les Occupys depuis 2011. Une rencontre animée par Nadia Taïbi.
14h-15h
Salle Marguerite Caetani
Les 20 ans de Chèvre-feuille étoilée
Chèvre-feuille étoilée qui publie la revue Étoiles d’encre fête deux décennies d’une aventure éditoriale et humaine forte. Comme l’écrivent leurs animatrices : « Vingt années de passion qui nous ont apporté tous ces mots, tous ces textes courts ou longs, tous ces livres, toutes ces femmes qui nous ont fait confiance, qui ont cru en nous, qui nous ont confié un peu de leur âme, de leur intelligence, de leurs émotions et même, souvent, beaucoup de leur amitié en restant toutes et toujours dans l’exigence littéraire et artistique. Rien que dans cette essentielle exigence. » Retrouvez l’équipe – Behja Traversac, Marie-Noël Arras, Edith Hadri, Janine Teisson, Anouk Trévisan –, accompagnées de nombreuses auteures.
14h-15h
Salle Madeleine Rebérioux
Hommage à Jean Blot
Résistant, romancier, essayiste, critique, traducteur, président du PEN club français et secrétaire général du PEN club International, Jean Blot est mort en décembre 2019. Inlassable passeur et défenseur de la littérature et de la liberté de l’esprit, il participa activement à la NRF, Preuves, l’Arche et à Phoenix dont il fut membre du conseil de rédaction. Phoenix et le PEN Club français rassemblent proches et spécialistes pour évoquer son parcours et son œuvre. Avec Karim de Broucker, Sylvestre Clancier, Valère-Marie Marchand, Olivier Poivre d’Arvor & André Ughetto. Une rencontre animée par François Bordes et conçue dans le cadre du partenariat d’ Ent’revues avec le Pen Club français.
15h-16h
Salle Marguerite Caetani
« Gérard Mordillat, poète »
La 50e livraison de la revue les Hommes sans Épaules est un numéro de combat. Il consacre un dossier à Gérard Mordillat, dont l’œuvre importante est découverte intimiste dans les pages de l’imaginaire, comme dans la réalité du monde. Romans, récits, essais, nouvelles, films de fictions ou documentaires, se taillent une part importante de l’œuvre. Mais n’est-il pas surtout et avant tout ce poète-archipel fraternel et solidaire, qui remue la matière émotion par le langage, qui questionne sans trompe l’œil et nous laisse pas indemne ? Gérard Mordillat est le poète de l’émotions-tripe, avec pour fil(m) conducteur, la Poésie vécue et le combat contre l’injustice. Présentation et animation par Thomas Demoulin et Christophe Dauphin. Avec des lectures de poèmes par Gérard Mordillat, Virginie Ledoyen & Philippe Torreton.
15h-16h
Salle Madeleine Rebérioux
Grand entretien avec Jacques Rancière
Une vie et une œuvre passée en revue(s) : Diacritik invite Jacques Rancière à dialoguer avec Johan Faerber. Comment s’est construite la parole du philosophe au contact des revues ? Quelle place occupent-elles dans son travail et ses recherches ? Comment s’est déployée sa saisie du monde et des arts ? De La Nuit des prolétaires jusqu’au Temps du paysage en passant par Le Spectateur émancipé, Jacques Rancière reviendra sur le parcours toujours en éveil, toujours multiple de sa pensée. Un entretien imaginé dans le cadre du partenariat d’Ent’revues avec Diacritik.
16h-17h
Salle Marguerite Caetani
Pour une révolution menstruelle !
Rouge. C’est la couleur que décline La moitié du fourbi dans son 12e numéro, qui sortira à la veille du 30e salon de la revue. À cette occasion, Frédéric Fiolof s’est entretenu avec Élise Thiébaut, essayiste et féministe, à qui l’on doit un ouvrage de fond sur la question des règles : Ceci est mon sang – Petite histoire des règles, de celles qui les ont et de ceux qui les font (La Découverte, 2017). Ils reprendront ici et prolongeront leur conversation autour d’un sujet qu’elle aborde au croisement de diverses disciplines et champs de connaissances – histoire, mythologie, médecine, art, actualité. Lieu emblématique d’expression d’un pouvoir patriarcal dominant, le tabou des règles et du sang menstruel demande à être décrypté… et enfin dépassé.
16h-17h
Salle Madeleine Rebérioux
« L’ordre éternel des champs »
L’immersion d’un jeu vidéo passe par l’interactivité, mais aussi par l’univers qu’il propose. Cet univers doit permettre au joueur de se projeter dans un monde cohérent, grâce aux différents signes et éléments graphiques qu’il utilise. Les couleurs, les symboles, l’organisation du territoire et du paysage, les vêtements et le comportement des personnages ; le monde paysan de l’histoire de l’art propose un répertoire graphiquement riche, véritable source d’inspiration pour le jeu vidéo. Cette rencontre, animée par Hélène Birlouez de la revue Immersion, propose de mettre en parallèle des jeux vidéo – The Witcher 3, Kingdom Come – avec des œuvres de l’histoire de l’art telles que les peintures de Brueghel, livres d’heures, manuscrits, enluminures ou encore les peintures sociales du XIXe siècle.
17h-18h
Salle Marguerite Caetani
Harlem Renaissance : la modernité du New Negro
C’est dans le contexte du meurtre de George Floyd aux États-Unis, de l’émotions et de manifestations massives dans le monde entier que paraît le 28e numéro de Riveneuve-Continents consacré à l’héritage de la Harlem Renaissance. Comment les fiertés noires exprimées dès les années 20 à Harlem, mais aussi à Paris, poursuivies avec les mouvements de la négritude et des décolonisations s’expriment jusqu’à aujourd’hui ? La revue propose des traductions, parfois inédites, de grands auteurs américains – Claude McKay, W. E. B. Du Bois ou Nella Larsen… –, des rappels sur Senghor ou Césaire, des contributions contemporaines pour ouvrir le débat ? Avec l’historien Amzat Boukari Yabara, la traductrice de Toni Morrison Christine Laferrière, l’écrivain Louis-Philippe Dalembert, Samab Doucouré d’Africultures & la coordinatrice du n° Makeda Moussa.
17h-18h
Salle Madeleine Rebérioux
La Forme pour révéler le fond
POLYGRAPHE(S), approches métissées des actes graphiques est née d’une volonté de faire se rencontrer et de réfléchir ensemble des disciplines sur des thématiques précises autour de la communication figurée. Des chercheurs en sciences humaines et sociales présenteront la revue, ses particularités, et dialogueront avec un graphiste qui a imaginé la couverture et les titres de rubriques du dernier numéro. Philippe Hameau (directeur de la publication), Delphine Leroy (membre du Comité de rédaction), tous deux anthropologues, échangeront avec la sociologue Marie Peretti-Ndiaye & le peintre Étienne Yver.
18h-19h
Salle Marguerite Caetani
Histoire véridique de deux canards
Un journal de faux faits divers (Des faits), un feuilleton mural en copiés-collés (Marteloire) : telles sont les deux expériences a priori très différentes menées au sein des éditions Prairial depuis 2018. Dans les deux cas, l’inspiration première est celle des « canards », feuilles volantes de « nouvelles sensationnelles » autrefois distribuées par colportage, avec leurs récits violents et leurs gravures sur bois d’un noir charbonneux. Dans les deux cas, il s’agit de « revues à contraintes » où la forme détermine fortement le fond. Trois membres de l’équipe auront l’insigne honneur et le très grand plaisir de vous expliquer tout ça ! But avoué de la rencontre : vous transformer en colleur bénévole !
18h-19h
Salle Madeleine Rebérioux
Crise du Covid : état d’urgence médiatique
Dans le petit monde des grands médias, le « monde d’après » ressemble furieusement à celui d’avant. Et pendant la crise sanitaire, les pires travers médiatiques ont eu la peau dure. Ne pas confiner la critique des médias, telle est la tâche que s’est fixée l’association Acrimed (Action-Critique-Médias) pendant la période. Le 35e numéro de Médiacritiques, en fait le bilan : défilé d’« experts » imposteurs, court-circuitage du temps de la connaissance scientifique, éditorialistes au chevet du « chef de guerre », ballet d’économistes à gage préconisant la casse sociale… Autant de critiques nécessitant une mobilisation pour un modèle d’information libre et indépendante. Présentation et débat animés par ses secrétaires de rédaction, Pauline Perrenot & Frédéric Lemaire.