Études tsiganes : Une voix perdue et retrouvée

«  Qu’en dites-vous bonnes gens ?

Les Tsiganes pouvaient-ils survivre ainsi ?

C’érait dur. En chemin quand le soleil se réchauffait ça allait mieux

Un peu de soleil un peu de larmes…[…] »

 

«  Un jour, dans longtemps,

à moins que ce ne soit plus tôt,

tes mains ramasseront mes chants.

Je rêve ou quoi ? D’où viennent-ils ?

Tu te souviendras, et tu demanderas :

légende ou vérité ,

Puis à nouveau tu oublieras mes chants

Et tu oublieras tout »

 

 

Connaissiez-vous Papusza ?  Sans doute pas. Ce numéro d’Études Tsiganes pour réparer l’oubli de cette femme tsigane et polonaise. Bronislawa Wajs-Papusza (1906-1987), dans sa vie en grande partie nomade, rescapée des massacres nazis, exerça de multiples talents (danseuse, joueuse de harpe, diseuse de bonne aventure) mais c’est par ses chants et ses poèmes qu’elle s’est imposée comme une figure unique. Un riche dossier composé par Jean-Yves Potel sur cette figure longtemps oubliée et qui connaît un regain d’intérêt (recherche historique rééditions, film prochain). A côté de la publication d’un ensemble de poèmes traduits (brefs extraits ci-dessus) et avant des études savantes, des extraits de sa correspondance. On y lira ceci : « on peut refuser tout aide à un Tsigane ».

 

Vincent Dunois