L’Intranquille n° 6

Susana Romano Sued, DR

 

De part en part, la traduction : forme de l’intranquillité de la langue et carburant de la revue de Françoise Favretto. Et le numéro 6 de L’intranquille ne déroge pas à ce goût de l’ailleurs. Salon du livre oblige, l’Argentine est à l’honneur : choisis par Dominique Minnegheer et présentés par autant de spécialistes, 6 « Destins Sud-américains », aux voix fort dissemblables et inconnues sous nos latitudes : Niní Bernardello, Susana Romano Sued, Néstor Perlongher, Héctor Viel Temperley, Tamara Kamenszain, Luisa Futoransky. En outre, selon le pli qu’elle a heureusement choisi dès sa création, la revue invente un dialogue entre auteurs et traducteurs, l’auteur livrant un texte et risquant une traduction. Les couples formés pour cette livraison : Jean-René Lassalle/Oswald Egger 
Marie Cosnay/Virgile 
Marie Frering/Nina Jäckle 
Bernardo Schiavetta/Abel Robino.
En ouverture du numéro ce sont également des voix venues d’autres langues qui accueillent: Mikael Vogel, poète allemand tout occupé d’animaux ( « Mon chat a le syndrome de Stockholm ») et le géorgien Besik Kharanaouli.
La revue propose encore un vrai/faux dossier « Genres d’après » illustré par des dessins de Jean-Luc Coudray. Les sottes polémiques actuelles sur le genre trouveront-elles de nouveaux arguments dans ce dossier de fantaisie ? Pas sûr : « on se les nous/Et vous allez lui/Ils se vous » (Grégoire Cabanne) ou encore « comment me marier avec vous, érable/Vous bambou ? Sucre roux de canne ?/ Avec vous, incroyable Âme ? » (Katia Bouchoueva).

 

Frédéric Repelli