par Alessandra Marangoni
2017, in La Revue des revues no 58
Un aperçu de la politique culturelle de deux revues italiennes à l’aube du XXe siècle : Poesia, revue milanaise dirigée par Marinetti et La Voce, revue florentine dirigée par Prezzolini. Jules Romains promoteur de l’unanimisme et Charles Péguy avec ses Cahiers de la Quinzaine y deviennent, respectivement, un catalyseur d’énergies et un exemple à suivre. L’unanimisme à l’état naissant et le futur futurisme se mêlent en profondeur ; Péguy trouve, pour la ville de Dante, un nouveau débouché de sa poésie. La leçon commune qui se dégage de cette plongée dans le champs revuiste du début du XXe siècle paraît être la suivante : les nouveautés se font désormais à plusieurs.
A survey on two Italian Journals at the beginning of the twentieth century : Poesia, held in Milan by Filippo Tommaso Marinetti, and La Voce held in Florence by Giuseppe Prezzolini. During these years preceding the First World War, French writers traditionally play an important role for Italian intellectual groups: poems of Jules Romains, the founder of Unanimism, are often published by Marinetti, the future founder of Futurism. On the other hand, the example of Charles Péguy, the founder of the Cahiers de la Quinzaine, is essential for La Voce, a Florentine review where his works are frequently evoked and even pre-published.