Dérivations

Éditée depuis 2015 par l’asbl UrbAgora, notamment grâce au soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la revue Dérivations se profile depuis sept ans et autant de numéros comme un acteur important du débat urbain en Belgique francophone et au-delà. Basée à Liège, la revue a progressivement élargi son réseau à toute la Wallonie, en particulier Bruxelles et Charleroi. Ouverte à des points de vue très divers, il s’agit cependant toujours pour elle de promouvoir le droit à la ville dans le sens, radicalement démocratique, défini par le philosophe Henri Lefebvre dès les années 1960 – une ville faite par et pour toutes celles et ceux qui la vivent.
La revue entend avant tout documenter pour les soumettre à une discussion aussi large que possible les grandes questions urbaines – mobilité et logement, architecture et rapport à la nature, luttes de territoires, etc. – dans leur dimension historique, mais surtout en fonction d’enjeux actuels. Dérivations s’intéresse donc à la ville et à ses transformations sous toutes ses facettes, et par tous les biais, sous la forme de textes et d’images : elle propose de l’analyse, de la prospective, de l’enquête, de la critique, des textes d’opinion ou littéraires, mais aussi de la photographie, du dessin, de la bande dessinée. Dotée d’une identité graphique forte créée par l’atelier NN Studio, elle est un lieu où se rencontrent des expressions citoyennes voire militantes, des propositions émanant du monde scientifique (pas seulement universitaire), et enfin des apports artistiques d’auteurs aussi bien débutants que confirmés.
On le voit, la revue revendique l’hybridité comme l’un de ses caractères essentiels : elle est un lieu de rencontre entre des contributions scientifiques et non-scientifiques, mais aussi entre des textes de vulgarisation de type “éducation permanente”, des textes théoriques ambitieux, parfois pointus, des textes d’intervention en lien avec des questions territoriales précises, ou encore des récits d’expériences, voire d’existences. Il s’agit donc, aussi, de faire dialoguer le local et le global, ou encore d’inscrire un territoire régional donné (celui de la FédérationWallonie-Bruxelles) sur la carte globale des questions urbaines. Enfin, d’un point de vue théorique, la revue assume un positionnement de nature critique, au confluent de la critique esthétique de l’architecture et de la ville et de la critique sociale consacrée aux questions culturelles et urbaines.

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Publié le 26 février 2016