Toute la lire

Toute la lire voudrait produire de ces figures d’interférences sur les lignes desquelles on pourrait voir se dessiner une carte de poégraphie

Le poème est une question de point de vue, selon qu’on se place au niveau de la mer ou de la rivière, aux sommets de massifs de toutes ères, vifs ou érodés ou des vagues aux mille doigts feuilletants

Qu’on se tienne en équilibre sur ses lignes de crêtes ou que l’on marche sur ses eaux, les lignes du poème sont des courbes de niveaux

Cailloux jetés à l’eau du lac ou d’océan, y coulent ou ricochent, provoquent de l’onde intense ou plate, courte ou s’étire, dure sous l’effet du frottement au point que l’on pourrait y marcher presque, si pas courir là où se passent l’assemblage des mots

Exploration est expérience, le poème ses traces d’herbes froissées aux passages d’éléphants, de pattes d’ombrette à la boue avant que la sécheresse et ses polygones aux failles insondables

Les moyens et les fins qui sont dans ses moyens, dans ses risques, à savoir qu’il ne se décrète pas, ne s’étiquète pas dans un rayon, se parque, mais demande un réglage de nos yeux, nos oreilles, nos sens sur la fréquence du poème-monde, avec ses graves et ses aigus, qu’importe d’où ni quand

Il y aurait des textes qui sont des torches de nuit et de jour de plus intense obscurité encore, lune, étoiles en fuite

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Voir aussi les Petits cahiers de poégraphie

Publié le 20 janvier 2014