Accueil 9h30-10 h.
Christian Peri.
Introduction, revues et illustrateurs, pourquoi ce thème ?
Hélène Erika Sanchez, graveur d’art.
Francesco Giammari artiste-graveur, au service de Corsica antica e moderna.
La journée de la revue consacre un moment pour découvrir ou redécouvrir Francesco Giammari, artiste corse
qui a illustré la revue Corsica antica e moderna pendant près de 10 ans (de 1932 à 1942). Pour illustrer de
façon figurative une idéologie comme l’irrédentisme, c’est la xylographie, technique la plus expressive pour
ce genre de représentation que choisit Giammari. La technique sur bois est celle qui synthétiseen même
temps les sentiments et les images, telle celle du militant : force des ombres et des lumières, profondeurs des
noirs, fausse simplicité du trait…Artisan de l’esthétique de Corsica Antica e Moderna, il crée des bois
originaux mais aussi des bandeaux, des vignettes et cul de lampes de grande qualité graphique.
Yann Le Borgne et Thomas Silvert.
Une continuité de Drozophile revue suisse à Drozo revue helvéto-corse.
Regard sur une aventure éditoriale et associative animée par des plasticiens…
Arnaud Dhermy. Gallica/BNF
L’illustration dans les revues dans le premier 20e siècle : la tentation de l’héraldique ?
Prolongeant certains codes qui se sont imposés notamment dans la presse, l’illustration adopte une forme
cursive qui lui permet à son tour d’évoquer sans décrire. Sous la forme de la vignette son importance évolue
sensiblement dans les revues pour devenir un support privilégié du stéréotype. Une telle portée n’est pas
anodine au moment où certaines publications se consacrant à l’identité régionale.
Joseph Martinetti. Université de Nice
La revue italienne Geopolitica (1939-1942) : la stratégie par les cartes.
La revue Geopolitica a été créée à l’Université de Trieste en 1938-1939. Deux géographes italiens Ernesto
Massi et Giorgio Roletto s’inspirent de la démarche du géopoliticien allemand Haushofer pour offrir à l’Italie
un espace de réflexion sur les stratégies territoriales de l’Italie. Si cette revue est indiscutablement le vecteur
d’une politique irrédentiste, impérialiste et colonialiste au service du régime fasciste pour une Nation qui
entend prendre sa part au partage territorial de la Méditerranée, de l’Europe balkanique et des espaces
africains, elle propose toutefois une cartographie particulièrement innovante qui sera l’objet de notre
intervention.
Elodie Pinet. (Université de Corse)
L’usage de la revue comme élément de médiation du concept artistique au combat social à
destination du public. L’exemple des avant gardes européennes.
Xavier Dandoy de Casabianca. Éditeur
La mythique revue Doc(k)s revient !
Doc(k)s est une revue unique et singulière dans l’univers de la poésie contemporaine. C’est un laboratoire
expérimental des langages poétiques. Elle est aujourd’hui la plus ancienne et la dernière revue internationale
de poésie vivante qui mixe les différentes formes de poésies expérimentales : poésies concrète, visuelle,
sonore, action/performance et numérique. Doc(k)s se situe au plus près des avant-gardes du XXe siècle
(Futurisme, Dadaïsme, Surréalisme, Situationnisme, Lettrisme, Fluxus, etc.).
Créée à Marseille par le poète Julien Blaine en 1976, elle s’ancre dans le territoire corse depuis plus de 30
ans avec la reprise de Doc(k)s à Ajaccio par le groupe intermédia Akenaton en 1990 et, désormais depuis
2022, à Bastia par les éditions éoliennes en collaboration avec le collectif « Poésie is not dead » (Paris). Ce
premier numéro de cette nouvelle série qui réunit des poétesses et poètes des cinq continents démontre
qu’elles/ils continuent à creuser le sillon de l’expérimentation poétique, dans le souci de libérer la poésie de
tout ghetto, comme de l’accorder au monde contemporain et aux différents médias qui le caractérisent
(écritures/images/graphies/voix/corps/numérique).
Philippe Pierangeli. Éditeur
Isula muntagna…
Une revue et la photographie.
Julie Pontaut. Graphiste (sous réserve)
Une expérience de graphiste au service des revues.