Certes, la forme « revue » se cherche encore… mais voici deux siècles, la dénomination était fréquemment utilisée par des journaux, hebdomadaires… et sans doute même des « revues ». Dans cette presse s’élaboraient les visions socialistes de l’avenir issues des réflexions et expérimentations des socialismes de l’ère romantique. Un collectif d’historiens a étudié au moyen de monographies précises et synthétiques les divers éléments de cette civilisation naissante du journal : la Revue encyclopédique de Pierre Leroux, Jean Reynaud et Hippolyte Carnot, la Revue du progrès de Louis Blanc, La Revue indépendante de Pierre Leroux et George Sand, La Revue nationale de Philippe Buchez et Auguste Ott, mais aussi de nombreux autres périodiques de ce « continent englouti » des premiers socialismes.
Gilles Candar
Thomas Bouchet, Vincent Bourdeau, Edward Castleton, Ludovic Frobert, François Jarrige (dir.), Quand les socialistes inventaient l’avenir 1825-1860, Paris, La Découverte, 2015, 408 p.