Ent’revues s’était fait l’écho, sur réseau social, de la grève annoncée par la revue Genèses, le 6 janvier 2020, en solidarité avec les mouvements à l’œuvre en France depuis plusieurs semaines.
La démarche est inhabituelle. Les revues constituent désormais des facteurs discrets du débat intellectuel et social – dans un contexte où ce débat même est recouvert de bruit, peine à atteindre et (re-)gagner des publics –, discrets mais pas inopérants, agissant dans une économie de subsistance, avec des rythmes lents, prenant le temps de l’analyse, les distinguant de ceux de la presse.
Absurde ? Tout dépend à travers quel prisme l’on observe cette annonce. Et il est difficile d’imaginer que les acteurs de Genèses cessent de réfléchir à la revue, à la situation politique en cours… Le principe de solidarité est déjà en soi à apprécier.
France culture, par la plume de Chloé Leprince, a relayé ensuite, le 10 janvier, la décision de « au moins neuf autres revues de sciences humaines et sociales « * de se mettre en grève, et, depuis la publication de l’article (le 10, donc), trois autres **…
Depuis ? Le combat continue…
* Politix, Politiques de communication, Critique internationale, Participations, Tracés, Genre, sexualité & société, La Nouvelle Revue du Travail, Actes de la recherche en sciences sociales, Sociétés contemporaines.
** Cultures et conflits, Sociologie du travail et Socio-logos.