Ce lundi 22 décembre, sous le titre «Éloge du rendez-vous», Michel Crépu diffuse son dernier éditorial mobile brillamment livré chaque lundi depuis 6 ans qu’il dirige la Revue des deux mondes. Le voici en route pour la direction d’une autre vénérable, la Nouvelle Revue Française à l’intention de laquelle il prévoit quelques opérations esthétiques susceptibles de raffermir son visage (verdict en avril). Avant de remercier ses fidèles collaboratrices, il conclut ainsi son billet : « La Revue des Deux Mondes a porté très haut cette sorte de savoir-faire [le goût de la lecture dans la solitude choisie puis le partage] qui finit, à la longue, par constituer une communauté légère d’esprits libres, déliés, musicaux. J’ai eu le plaisir rare d’y servir de capitaine pendant treize années. Cette Revue, unique en son genre, s’apprête à son tour à un nouveau voyage sous la houlette de Valérie Toranian à qui j’adresse tous mes vœux de réussite. Les revues sont des histoires de rencontres, de conversations prolongées tard dans la soirée. Depuis 1829, année de sa naissance, la Revue n’a pas manqué de conversations. L’heure est au passage de relais. Une nouvelle histoire commence, ou plutôt elle continue. Bonne lecture à tous, avec mon amitié très fidèle.»
Avec la même impatience qui le conduisit à créer – ah, la belle et agaçante lenteur des revues ! – cet édito hebdomadaire que personne ne lui réclamait, Michel Crépu ouvre un blog //michelcrepu.wordpress.com/ en forme de journal de lectures qu’il promet «fluide et surprenant». On n’en doute pas.
Pour notre part, une pensée amicale au grillon du foyer : Aurélie Julia.